Désordre urbain : appel pour l’exercice collectif des responsabilités…
Le désordre urbain est désormais une des préoccupations majeures des autorités communales et intercommunales à Yaoundé comme dans toutes les grandes villes du Cameroun. Ces dernières se caractérisent par une interdépendance entre une majorité d’activités informelles et un secteur formel minoritaire. De fait le secteur privé, qu’il soit formel ou informel et à but lucratif ou non lucratif, reste aujourd’hui le principal acteur dans la fabrication et le fonctionnement de la ville. L’Etat ainsi que les autorités locales portent des discours volontaristes et des objectifs de long terme ambitieux. S’il est possible de juger que leurs intentions sont sincères, les résultats ne sont pas au rendez-vous, comme le montrent les passes d’armes entre les autorités municipales et les laborieuses populations en quête de meilleures conditions de vie. Tout l’enjeu réside dans la capacité des pouvoirs publics à coordonner les activités et les projets des différents acteurs (populations, entreprises, institutionnels, ONG et associations, etc.) qui travaillent souvent de manière séparée à des micro-échelles et à les intégrer dans une stratégie plus globale de développement de la ville. Une vision d’ensemble favorisant des investissements d’envergure, une planification stratégique, et de capacités à réaliser de véritables projets de développement urbain, à optimiser l’espace urbain, et à changer son image.
