Le savant dosage pour mieux lutter contre la corruption c’est 70% de prévention et 30% de répression
Appelée à produire chaque année un rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun, la Commission nationale anti-corruption (CONAC), présente le 10e rapport véritable baromètre de la lutte contre ce fléau dans notre pays, le jeudi 17 décembre 2020 à Yaoundé. Le rapport 2019 indique que la lutte contre la corruption s’intensifie et que les résultats sont palpables. En 2018, la CONAC a enregistré 23048 dénonciations d’actes de corruption contre 482 cas similaires en 2010. Entre 2011 et 2017, les gains financiers cumulés grâce aux investigations de la CONAC sont de 1652,5 milliards de francs CFA. En 2013, il a été recouvré plus de 8 milliards de francs CFA dans le secteur de la téléphonie mobile et des virements frauduleux et grâce aux alertes, les caisses de l’Etat ont été à l’abri d’un siphonage de 34,5 milliards de francs CFA (indemnisations dans la construction du Port de Kribi, construction route Ayos-Bonis, etc.), etc. Au Cameroun, la corruption a cessé d’être un tabou grâce aux actions de prévention de la CONAC sur le terrain et des mesures de répression en collaboration avec de nombreux autres acteurs institutionnels à l’instar de la Chambre des comptes de la Cour suprême, le Contrôle supérieur de l’Etat, l’Agence nationale pour l’investigation financière (ANIF), le Tribunal criminel spécial (TCS), etc. Le Rev. Dr Dieudonné Massi Gams, président de la CONAC relève à juste titre que, le savant dosage pour mieux lutter contre la corruption c’est 70% de prévention et 30% de répression.
