Comment apporter plus de transparence dans le secteur des marchés publics au Cameroun ?
Dans son rapport présenté en décembre 2018, la Commission nationale anticorruption (Conac) classe le Ministère des Marchés Publics (MINMAP) comme l’administration la plus corrompue du pays. Comment réduire la corruption dans le secteur des marchés publics au Cameroun ? Cette question est au centre des préoccupations du Ministre Ibrahim Talba Malla en charge du secteur. A l’analyse, c’est le contact entre les prestataires et les fonctionnaires qui favorisent certaines collusions. A l’horizon 2023, la passation des marchés se voudra électronique (en ligne) uniquement au MINMAP. Pour se faire, un atelier de renforcement des capacités techniques des acteurs internes et les membres des commissions de passations des marchés, s’est tenu à Yaoundé du 8 au 12 septembre 2020. Une plateforme informatique dénommée Cameroon online e-procurement system (Coleps) a été mise en place sur un financement de la Corée du sud, à hauteur de 3 milliards de francs CFA. Ainsi, à travers celle-ci, 16 marchés ont été attribués pour le compte du premier semestre de l’année 2020 et 6210 autres projets ont été programmés pour 130 avis d’appels d’offre publiés. Les autres phases se mettront en marche grâce aux financements de l’agence et de l’association internationale pour le développement. Cela pourra permettre de poursuivre le projet avec une infrastructure plus sécurisée et des fonctionnalités plus sophistiquées. Pour atteindre un volume conséquent de marchés publics passé par voie électronique. Par ailleurs, un arrêté du MINMAP fixant les seuils et les types de marchés pouvant faire l’objet de passation par voie électronique au titre de l’exercice 2020 vient d’être publié. Et le ministère souhaite voir toutes les administrations conviées à cet atelier, passer au moins 25% de leurs marchés publics en ligne d’ici fin de l’année en cours d’exercice.
