Les receveurs municipaux à l’école des bons comptes
Malgré l’exigence légale, les communes continuent à se soustraire au dépôt des comptes de gestion à la Chambre des Comptes de la Cour Suprême. Le taux de dépôt desdits comptes se situe à 46,26% en 2019 pour les 374 communes et communautés urbaines que compte le Cameroun. Plusieurs raisons à cela : la peur d’être interpellé sur leur mauvaise gestion, la peur d’affronter la Chambre des Compte, et de nombreux receveurs municipaux qui ne sont pas des comptables à la base. En organisant des ateliers d’encadrement en faveur des receveurs municipaux, la Chambre des Comptes avec l’appui du Programme National de Développement Participatif (PNDP), envisage d’atteindre un taux 70 à 80% en 2020 avant de viser les 100% en 2021. Au cours de ces ateliers, l’accent a d’abord été mis sur l'approche quantitative en suscitant l’implication de la chaîne budgétaire locale. Par la suite, l’accent sera mis sur les aspects qualitatifs d’un compte de gestion avec l’entrée en scène du juge des comptes dans la phase répressive. Le Ministère de la décentralisation et du développement local (MINDDEVEL) et le Ministère des finances (MINFI) quant à eux travaillent pour évaluer le niveau réel de compétences des receveurs municipaux.