L’urgence de la transparence à travers l’ouverture et partage des données

Du fait de l’implémentation de la décentralisation et de la dématérialisation des commandes publiques au Cameroun, la mise à disposition des informations relatives aux contrats et à l’identité des propriétaires d’entreprises contractuelles est une « nécessité ». L’exécution du budget d’investissement doit combler les besoins de services publics en qualité et en quantité. Sur le plan pratique, ce n’est pas toujours le cas au Cameroun. Ce qui pose un problème : celui de la transformation dans la chaine des marchés publics pour la réalisation des infrastructures basiques. Plusieurs cas d’école entre 2014 et 2017, où 334 entreprises et prestataires ont abandonné les marchés qui leur étaient attribués et ce n’est qu’en 2019 qu’ils ont été sanctionnés. Ces défaillances auraient pu être évitées, si le pays et ses les institutions en charge du secteur avaient déjà véritablement adopté une culture d’ouverture et de partage des données sur les marchés publics. L’ouverture des données est un pilier de la gouvernance et selon le Centre régional africain pour le développement endogène et communautaire (Cradec), « un accès plus large et de meilleures qualités aux données publiques permettra d’encourager l’ensemble de la société à créer de la valeur et de nouveau services numériques utiles au public ».