Le Cameroun n’a pas déjà tourné la page du coronavirus, comportons nous en responsables
Dans la ville de Yaoundé comme ailleurs dans le pays, le confinement pour lutter contre le coronavirus a été assoupli par le train de mesures (19) décidées le 30 avril 2020 par le Président de la République, au grand soulagement des travailleurs précaires du secteur informel qui concerne près de 80% de la population. Le Président de la République a décidé de faire porter par l’Etat, la lourde facture de cette crise, comme le gouvernement le fait déjà en prenant en charge la totalité des soins administrés aux personnes malades. Une "bouffée d’oxygène" pour tous les agents économiques et les travailleurs pauvres en particulier (bars, restaurants, établissements de loisirs, etc.). Toutefois, il serait illusoire de penser, comme beaucoup malheureusement, que le Cameroun a déjà tourné la page de cette crise sanitaire. La « liberté retrouvée » ne va pas sans une certaine ivresse ou désinvolture : - dans les débits de boisson c’est comme si les gens se rattrapaient et très peu respectent les mesures barrières ; - dans les taxis et les transports par cars les vieilles habitudes ont repris ; - Dans les marchés aucune règle d’hygiène n’est observée ; etc. Le Président de la République a décidé de proroger de 15 jours renouvelables en cas de nécessité, les premières mesures prises le 17 mars 2020 et 09 avril 2020, dans la cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Le gouvernement joue avec sur tous les équilibres pour limiter les ravages du Covid-19 dans notre pays (sanitaire, économique, sociale, etc.). Il est donc important pour les populations de respecter les mesures d’hygiène et de salubrité, à domicile et dans les lieux publiques (marchés, gares routières, transports en commun, lieux de service, débits de boisson, etc.). Il faut limiter, puis briser les chaînes de transmission de la pandémie.
