Le Chef de l’Etat a ordonné le recrutement de cinq cents traducteurs et traducteurs-interprètes pour l’implémentation des recommandations du Grand Dialogue National
Dans le but de permettre aux administrations publiques de disposer de professionnels de la traduction et de l’interprétation bien formés et en nombre suffisant. En ordonnant ce mercredi 20 novembre 2019 au premier ministre, chef du gouvernement, un recrutement spécial de cinq cents traducteurs et traducteurs-interprètes dans la fonction publique, le président de la République ouvre ainsi, la voie à l’implémentation des recommandations du grand dialogue national tenu du 30 septembre au 04 octobre 2019 pour trouver des solutions à la crise sociopolitique et sécuritaire dans les Régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Ainsi, sur une période de cinq ans, à partir de l’an 2020, le gouvernement va donner du travail chaque année à au moins cent traducteurs et traducteurs-interprètes, dans le but de permettre aux administrations publiques de disposer de professionnels de la traduction et de l’interprétation bien formés et en nombre suffisant. La quasi absence de traduction en anglais des textes officiels dans l’administration publique au Cameroun, est l’une des causes de la crise anglophone déclenchée en 2016. En réaction aux recommandations formulées pour régler cette crise, le président Paul Biya avait fait savoir au lendemain du Grand dialogue national que la mise en œuvre des solutions proposées tiendra « compte de leur opportunité et de leur faisabilité, mais aussi des capacités de notre pays ». La réaction la plus attendue du président Biya, c’est sur la forme de l’Etat. Le gouvernement de Yaoundé insiste sur la décentralisation avec en marche, un statut spécial pour les deux Régions en crise, tel que recommandé par la majorité de participants au Grand dialogue national. Proposition rejetée par les groupes rebelles. Ces derniers font la guerre contre l’armée régulière dans le but d’obtenir l’indépendance des Régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.
