2e forum national pour réduire la transmission du Vih de la mère à l’enfant
La transmission verticale (mère-enfant) du Vih (Ptme) reste la principale voie de contamination chez les enfants. Ces derniers sont durement et innocemment touchés par le Vih. Le Cameroun fait partie des 30 nations du monde représentant 89% du total de nouvelles infections. Un constat préoccupant pour l’avenir. Ainsi, « nous devons oser mettre l’intérêt des enfants, des adolescents et des femmes en ceintes vivant avec le Vih/ sida au premier plan pour valider les stratégies innovantes qui permettront d’accélérer l’atteinte des objectifs 90-90-90 », a déclaré le représentant de l’Unicef le 10 septembre dernier lors de la cérémonie d’ouverture des travaux du 2e forum national sur la prévention de la transmission du Vih chez l’enfant et de la prise en charge chez l’enfant et l’adolescent au Cameroun (Ptme ). Les travaux présidés par le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, ont eu pour thème : « Optimiser la collaboration entre les formations sanitaires et la communauté pour atteindre les objectifs 90-90-90 ». C’est qui a mobilisé plusieurs stratégies à savoir : l’élaboration du plan d’élimination de la transmission mère-enfant, l’adoption et la mise en œuvre de l’option B+ et son extension dans les formations sanitaires pratiquant la Ptme. L’état des lieux de cette pandémie en ce qui concerne les enfants est révélé par le rapport 2018 du Comité national de lutte contre le Sida (Cnls) dont 17214 enfants sont nés de mères Vih+, sur une estimation de 26698 femmes enceintes au 31 décembre 2018. A travers le dépistage, le taux de séropositivité est de 5,8% sur 958 enfants diagnostiqués Vih+. Un taux qui révèle une légère hausse par rapport à 2017. Pourtant, à l’horizon 2020, des objectifs ont été établis 90-90-90 par l’Onusida d’où les défis importants qui restent à surmonter pour l’atteinte de ces objectifs en faveur de l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant et l’accès universel au traitement antirétroviral (Arv). Avec l’augmentation de la file active de la proportion d’adolescents infectés par le Vih, il se dégage des nouvelles problématiques déstabilisantes notamment, le déni de la maladie, l’abandon volontaire du traitement Arv, les grossesses précoces volontaires, les orphelins du Sida.
