Le film de bouteilles plastiques à Yaoundé
Les cours d’eau et rigoles de Yaoundé sont envahis par ces déchets, malgré des initiatives prises par les différents acteurs urbains. Sous le pont de Tongolo dans l’arrondissement de Yaoundé 1er, des bouteilles plastiques s’étendent à perte de vue. Il est souvent difficile de percevoir de l’eau à certains endroits. Le même scénario se dégage sous les ponts de la route du lycée d’Emana et la canalisation du Mfoundi. L’accumulation de ces déchets est favorisée par de larges touffes d’herbes qui obstruent leur passage. Et le spectacle reste hideux. Des images similaires s’observent presque partout dans la cité capitale, aucun quartier n’est épargné. La plupart des cours d’eau sont couverts de bouteilles plastiques, constituant ainsi un danger pour la santé humaine et l’environnement. Pendant qu’on célèbre la journée mondiale de l’environnement, le phénomène prend des proportions inquiétantes. Si on s’en tient aux statistiques du ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature et du Développement durable ; près de 600000 tonnes de déchets plastiques sont produites au Cameroun chaque année. Et la quantité produite reste plus grande que celle collectées et recyclée. Les conséquences de ces déchets sont perceptibles. En effet, les déchets plastiques développent les vecteurs de maladies telles que le paludisme et les maladies de la peau. De même l’environnement ne s’en tire pas mieux. Ces déchets gardent longtemps la nocivité jusqu’à 400 ans. Les drains sont encombrés entrainant ainsi les inondations. Par ailleurs ils sont à l’origine des différents types de pollutions : air, sol, eau, végétaux et animaux.
