Ces documents top secrets vont-ils libérer la mémoire du Cameroun ?
Le Centre des archives diplomatiques de la Courneuve, à Paris (France) a ouvert les portes aux chercheurs. Les archives dont la France, par la voix de François Hollande avait promis déclassifier, lors de sa visite à Yaoundé du 03 au 04 juillet 2015 sont disponibles. Ainsi, les données recueillies sur place au Centre de la Courneuve font état d’environ 90000 documents rangés par thèmes dans plus de 600 cartons pour le seul Cameroun. Le moment est-il venu de savoir davantage sur l’implication présumée de la France dans le massacre des militants de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) et d’autres nationalistes ? Il en va de même de la période ayant suivi l’indépendance, le 1er janvier 1960. Ces archives désormais déclassifiés couvrent pour la moitié, la période 1950-1969, soit les dix dernières années du mandat onusien de la France dans la partie orientale du Cameroun et la première décennie d’indépendance du Cameroun. La mémoire de cette période, du moins une bonne partie de celle-ci, est contenue dans des correspondances écrites, des documents iconographiques etc. Ainsi, la balle est dans le camp de la communauté des chercheurs camerounais, à qui il est donné de relater sur la base des dépêches transmises à la métropole par les diplomates et militaires français du temps la guerre d’indépendance du Cameroun, laquelle est restée en grande partie secrète.
