Des moyens pour assainir le secteur des permis de conduire
La recrudescence des accidents de circulation se justifie non seulement par le mauvais état des routes mais beaucoup plus par la mauvaise formation de base en conduite automobile et la délivrance de faux permis. C’est donc pour assainir le circuit d’obtention du document que les exploitants d’auto-écoles du Cameroun, réunis au sein de leur mouvement syndical (Sneaec), se sont retrouvés le 24 mai dernier à Yaoundé dans le cadre de leur 11e congrès ordinaire. Au terme, les participants ont pris des résolutions de mettre fin à la manipulation physique des épreuves lors des examens théoriques des permis de conduire. Ceux-ci seront désormais informatisés et se feront en boitier, avec reconnaissance de l’empreinte du candidat. Par ailleurs, les structures doivent disposer des moyens de leur politique. Ainsi, ils ont convenu d’équiper les dix régions de véhicules capables d’assurer la formation des candidats. Ils ont aussi relevé la limitation de la vitesse sur les trois axes à 90 km/h au lieu de 110 km/h habituels, étant donné que la commission économique des Nations-unies pour l’Afrique, dans son rapport du 07 mai 2019 à Addis Abeba en Ethiopie révèle que le Cameroun a enregistré 16583 accidents de la route, avec en moyenne 1500 décès par an. Sur ce, les pouvoirs publics ont la lourde mission de régler le circuit de délivrance du permis de conduire où de nombreux disfonctionnements persistent, causant ainsi un spectacle macabre des morts sur les axes routiers du Cameroun.
